Amadou et Mariam, incarnent un de ces couples d’artistes dont l’histoire reste une perpétuelle source d’inspiration. Il s’agit d’une histoire d’amour qui a propulsé deux vétérans de l’industrie musicale du Mali, ayant commencé à enregistrer ensemble dans les années 70, en tête des charts du monde entier au 21ème siècle. Ce faisant, ils ont remporté une kyrielle de récompenses, qui envahissent aujourd’hui leur maison située aux environs de Bamako, sans jamais oublier de sensibiliser l’opinion aux difficultés rencontrées lorsque l’on vit dans l’un des pays les plus pauvres du monde. Tout au long de leur carrière ils ont eu l’occasion de croiser sur leur chemin quelques stars comme Manu Chao, David Gilmour, les Yeah Yeah Yeahs, les Scissor Sisters ou encore Damon Albarn, qui a déclaré dans The Observer : "Je ne crois pas qu’il y ait eu un groupe africain qui ait suscité autant d’intérêt.” Leur histoire, qui a pourtant commencé dans l’adversité, se poursuit et inspire toujours autant plus de 40 ans après.

Après sept albums internationaux salués par la critique, certifiés disque d’or et de platine et d’innombrables concerts à guichets fermés, Amadou & Mariam, qui comptent parmi les plus gros exportateurs de musique africaine, connaissant une grande popularité et couronnés de succès aux quatre coins de la planète, ont profité du confinement pour recharger leurs batteries. “En général, lorsque nous sommes à Bamako nous passons du temps avec notre famille et nos amis ce qui nous permet de rester en contact avec eux et d’être au courant de tout ce qui a pu se passer pendant que nous étions partis en tournée,” explique Amadou Bagayoko. “Cette année passée loin de nos fans n’a pas été facile et nous sommes de tout cœur avec tous ceux qui ont été touchés par le virus ainsi qu’avec nos musiciens et techniciens, qui sont restés sans travail toute l’année. Nous avons profité de ce temps pour nous reconnecter avec nos racines au Mali, nous imprégner de l’atmosphère dans notre voisinage et nous engager dans des œuvres caritatives et collaborer avec d’autres groupes.”